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TROUS D'OBUS /
SHELL-HOLES 
 
 Marie Havel Artiste site art

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Matériaux divers, bases en polystyrène extrudé, 20 x 30 x 20 cm chaque, Marie Havel © ADAGP, Paris, 2013.

Sculptures, several model making materials, polystyrene basis, 20 x 30 x 20 cm each, Marie Havel © ADAGP, Paris, 2013.

Influencée par mes propres cabanes d’enfant et déambulations dans l’Aisne, près du Chemin des Dames, ce travail marque le point de départ de ma démarche actuelle. Il se situe comme les pièces « Les Risque-Tout » ou « Fucking Keubercity » entre maquette et sculpture et  définit des espaces habitables, jouables, ouverts, prenant pourtant appuis sur des lieux en apparences désolés, abandonnés, ou comme ici, empreints d’une charge historique forte pour nombre d’adultes. L’enfant instinctivement, s’il n’en ignore pas le nom, le rattache à tout autre chose : au refuge, au cocon, à la cabane. Utilisant les codes esthétiques des jeux de plateaux permettant de reprendre ceux de la maquette de guerre, de reconstitution historique qui fige et met en scène un moment d’histoire mais en le magnifiant, en le rendant jouable et ouvert à l’expérimentation du regard, de l’imagination ; l’histoire individuelle éphémère de la cabane d’enfant vient combler le creux laissé vide par une histoire plus collective. Le trou d’obus éventré laisse place à un cocon d’isolement, à un abri pour l’imagination, le jeu. Un lieu qu’instinctivement j’occupais personnellement de longues journées durant, un lieu des plus intimes et protecteurs à ces occasions, source de rêves, de nombre d’occupations et de souvenirs des plus magiques.

Influenced by my own child’s huts and walks in the Aisne department, near the Ladies’ Way, this work marks the starting point of my current approach. Like the artworks « Les Risque-Tout » or « Fucking Keubercity » it is between model making and sculpture and defines livable spaces, playable, opened, yet leaning on places which can look desolate, abandoned, or as here, with a high historical aspect for many adults. The child instinctively, if he does not ignore the name, attaches it to something else : the shelter, the cocoon, the cabin, the children’s play houses. Using the aesthetic codes of the sets of trays allowing to take again those of the war model, of historical reconstruction, the diorama, that freezes and stages a moment of history but magnifying it, making it playable and opened to the experimentation of the gaze, imagination ; the ephemeral individual story of the children’s cabin fills the void left by a more collective story. The open shell hole gives way to a cocoon of isolation, a shelter for the imagination, the game. A place that instinctively I personally occupied long days, a place of the most intimate and protective on these occasions, source of dreams, of many occupations and of the most magical memories.

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