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TERRES BRULEES /
SCORCHED EARTHS 
 
 Marie Havel Artiste site art

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Gommage sur photographies, papier brillant, 15 x 10 cm chaque, Marie Havel © ADAGP, Paris, 2016.
Erased photographs, glossy paper, 15 x 10 cm each,
Marie Havel © ADAGP, Paris, 2016.

 

La terre brûlée est une terre vidée de ses ressources, qui a été désertée une fois que tout ce que l’on pouvait en tirer n’est plus. C’est aussi une tactique politique qui vise à rendre un espace inutilisable par un adversaire. Les terres brûlées sont des espaces sabotés, qui n’ont plus les attraits nécessaires pour être visités, investis. J'ai choisi de nommer cette série « Terres brûlées » car il s’agit ici de lieux de jeux de l’enfance, en intérieur, de cachettes domestiques. Il s’agit souvent de se réfugier sous une table, derrière un fauteuil, dans un recoin. Des ces petits espaces se créent des points de vues étranges et inédits sur un environnement pourtant connu, celui de l’intérieur domestique. Mais peu à peu nous désertons ces lieux et meurent alors les points de vues qu’ils pouvaient nous autoriser, nous n’avons plus rien à en tirer, à y faire. Ils sont perdus, vidés de toute présence possible. Ce sont des espaces vacants, abandonnés. Je tente de retrouver, de me faufiler, dans ces lieux minuscules, étranges, que depuis longtemps j’avais quitté, je n’avais plus considéré, pour photographier ce qu’ils me permettaient / permettraient de voir. Ces images capturées dans différents lieux, anciens et nouveaux, une fois imprimées sont gommées, comme pour témoigner de la fragilité de ces perceptions. Les tirages sont à l’image des lieux, « domestiques », puisqu’ils n’excèdent pas la dimension de 10 x 15 cm, dimension classique des tirages photographiques de type album de famille.


The scorched earth is a land emptied of its resources, which was deserted, once all that could be taken from it no longer existed. It is also a political tactic aimed at making a space unusable by an adversary. The burnt lands are sabotaged spaces, which no longer have the attractions necessary to be visited, invested.  I chose to call this series «Scorched earths » because these are places of childhood games, indoor, domestic hiding places. It is often a question of hiding under a table, behind a chair, in a corner. These small spaces create strange and unprecedented points of view on a yet known environment, the one of the domestic interior. But with time, growing up, we desert these places and then, let those points of view die.We have nothing more to do with it. They are lost, emptied of any possible presence. They are vacant, abandoned spaces.  I try to find, to sneak in, in these tiny, strange places, which for a long time I had left, I had no longer considered, to photograph what they allowed me/ would allow me to see. These images captured in different places, old and new, once printed are erased, as if to testify to the fragility of these perceptions. The prints are the image of the places, « domestic » as they do not exceed the dimension of 10 x 15 cm, classic dimension type of a  family photographs album.

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