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NOSTALGISMES / 
NOSTALGISMS 
 Marie Havel Artiste site art

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Graphite sur papier, dimensions variables, Marie Havel © ADAGP, Paris, 2019.
Graphite on paper, variable sizes,
Marie Havel © ADAGP, Paris, 2019.

Pour les besoins de la série, ce corpus de dessins est partiellement inspiré de situations réelles, photographiées ou filmées par de multiples auteurs, relatées sur internet.

For the needs of this series, this corpus of drawings is partly inspired by real facts, phtotographed or filmed by multiples authors, shared on the internet.

En allemand pour «nostalgisme», on pourrait dire «die Sehnsucht» qui qualifie un désir inaccessible et auquel il est d’ailleurs sans doute préférable de ne pas accéder.  C’est une forme de tension entre des contraires qui s’attirent, ressentir un manque et souhaiter en reconquérir l’objet. C’est une manière d’être présent dans le passé ou passé dans le présent. C’est la nostalgie ou mélancolie d’un pays perdu, ici celui de l’enfance. L’espace d’un instant, ces adultes franchissent la frontière de l’inaccessible, attirés par le fantasme de redevenir. Ils se retrouvent bien malgré eux coincés dans ce qu’ils convoitaient un instant plus tôt, se heurtant à une brutale réalité. L’enfance les retient captifs, victimes de leur désir d’innocence. Ils doivent assumer leur erreur et s’avouer que ce temps est bien révolu. Mais réussir à se sortir de ce mauvais pas devant des regards moqueurs ou compatissants, c’est assumer sa propre impuissance. Ils souhaitent maintenant s’extraire de ce passé plus que présent qui fait tout pour les retenir. L’acte nostalgique les a coincés sur une étroite bande de terre reliant deux mondes qu’on appelle « isthme », entre l’enfance et l’âge adulte. Ce sont des trésors d’inconsciences extraits du flux, du flot de l’internet, ces « accidents » et moments de solitudes étant inspirés de faits réels relatés sur internet par de multiples sources, pour sublimer, figer et marquer les efforts communs à ces personnages de tous origines, aux rêves et désillusions parallèles. Par delà la simple image furtive d’une « bêtise » nous volant un sourire qu’on fait glisser du doigt sans même y penser, ici s’arrêter et se heurter à la beauté d’un rêve inatteignable, inconscient et cynique universel ; coincé sur un fond blanc sans décor, la seule désillusion.

In German for "nostalgism", we could say "die Sehnsucht" who qualifies an inaccessible desire and which it is preferable not to reach. It is kind of a tension between opposites attracted to each other, to feel a lack and wishing to reconquer its object. It is a way of being present into the past or past into the present. It is the nostalgia or the melancholy of a lost paradise, here the one of childhood. For a brief moment, these adults cross the border of the inaccessible, attracted by the idea of becoming again. They finally find themselves stucked in what they desired just one moment earlier, fighting against a brutal reality. The childhood retains them captives, victims of their own desire of innocence. They must accept their mistake and admit that this time is gone for long. But to manage escaping from this bad step in front of laughing or compassionating faces, they got to assume their own powerlessness and failure, they now wish to get out from this really present past that does everything to hold them back. Their nostalgic action trapped them on a narrow strip of land linking worlds called "isthmus", between childhood and adulthood., These are unconsciousnesses treasures taking back from the internet flow, in order to sublimate, to fix, to highlight the common efforts of all those characters from every origins, with common dreams and desillusions. Beyond the simple and laughly comic image of a "stupid mistake" we just slide with a thinger without noticing it, here just stop and understand the beauty of an universal unreachable dream, unconscious and cynical ; stuck on a white background without any decor, its lonely and uniquitous desillusion make us focus.

 

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